Située à la lisière du Sahara, trait d’union entre l’Afrique noire et l’Afrique blanche, Tombouctou est pétrie d’Histoire, forte de ses spécificités négro-africaines qui furent enrichies par les apports touareg, arabo-berbère, européen, musulman et juif.
L’essor économique, le rayonnement intellectuel et socio-religieux sont allés de pair lorsque Kankou Moussa, en revenant de la Mecque en 1325, a confié 40.000 mithquals d’or (1 mithqual vaut 5 grammes) à l’architecte andalou, Abu Ishaq Al Sahili Al Touwaïdjin, pour construire la mosquée de Djingareyber.
 
Autour de ce prestigieux édifice se développèrent des quartiers universitaires animés par écrivains, conseillers politiques, érudits et jurisconsultes de grande notoriété tels que Ahmed Baba et Mohamed Bagayoko. Autour d’eux évoluaient 25 000 étudiants, répartis entre 180 écoles coraniques et la mosquée-université de Sankoré.
Les milliers de visiteurs que Tombouctou accueille tous les ans témoignent du puissant attrait qu'exerce cette ville, l'une des sources de la civilisation noire.
"Elle a fait rêver Réné CAILLE, Heinrich BARTH, Gordon LAING et d'autres. Elle a accueilli et nourri les grands intellectuels de l'Islam et de l'Humanisme des XVe et XVIe siècles. Tombouctou conserve des milliers de manuscrits anciens des siècles passés. Elle porte les empreintes de Kankou Moussa du Mali, de Soni Ali Ber, d'Askia Mohamed ainsi que celles des chroniqueurs, Mahmoud Karl, Léon l'Africain, le grand voyageur parle de Tombouctou".
L'architecture de la ville fut conçue et réalisée sous la direction d'Es Sanali, l'Andalou que l'empereur Kankou Moussa ramena de la Mecque. Il a construit la grande mosquée de Djingareyber. Une riche veuve y fit même bâtir la mosquée de Sankoré, aux mêmes dimensions que la Kaaba.
A Tombouctou, vous aurez peut être la chance d'assister au départ de l'azalaï. C'est plusieurs centaines de chameaux attachés en file indienne qui partent pour plusieurs mois à travers le désert vers les villes d'Arouane, Boujebaha, Bourge Moctar, coiffées parfois de dunes de sable jusqu'aux gouttières. Ce périple les mènent tout droit à Taoudéni, aux mines de sel. Si la balade vous tente, vous pourrez vous offrir une petite promenade à dos de chameau dans un superbe costume touareg, le visage caché sous un litnam bleu, le corps barré de sabres d'argent.
A visiter :
- Les puits de Bouctou, du nom de la vieille femme qui fut la gardienne de ce puits. - Les mosquées de Djingareiber, Sidi Yahiya et Sankoré. - Les maisons des explorateurs : René Caillé, Gordon Laing, et Henrich Barth. - L’artisanat très varié : bijoux de paille tressée, tapisserie, vannerie etc. - Le centre Ahmed, un érudit très prolifique du XVIe siècle.
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